Loredana DENICOLA

Photographie – Social – Documentaire – Vidéo


{FR} J’aime à dire que j’utilise la photographie comme une forme de guérison.
Mon travail est un processus de compréhension de soi qui se développe à travers des conversations intimes avec les personnes ; des conversations qui utilisent des images, du texte et des vidéos. Grâce à la photographie, je suis capable de tout réexaminer : qui je suis, ce que je pense, ce que je ressens, mon éducation, la société, la religion.

Je travaille généralement avec des personnes que je rencontre dans la rue ou en ligne. Plutôt que d’utiliser mon appareil photo comme une barrière ou une séparation entre moi et le sujet, je partage le contrôle du médium – où, comment et quand j’utilise mon appareil photo – ce qui donne une liberté d’expression à la rencontre. Ils se présentent tels qu’ils sont, comme ils le souhaitent, rien n’est imposé. En me rendant vulnérable physiquement et émotionnellement, en gardant une connexion ouverte avec l’autre, je permets aux gens de s’exprimer librement et de me faire confiance pour ce qui est de leurs vulnérabilités.
Le document final est vrai, brut, réel, sincère, transparent dans le moment présent, parfois effroyable. Est-ce que nous aimons ce que nous voyons ?
La caméra est un miroir, l’observateur devient l’observé, le miroir la personne réfléchie. Ma pratique artistique est une enquête sur le pouvoir de la confiance dans les relations humaines.
Notre esprit peut-il se libérer des habitudes qu’il a cultivées : des opinions, des jugements, des peurs, des attitudes et des valeurs inutiles ? Qu’est-ce qui est réel ?


{EN} I like to say I use photography as a form of healing.
My work is a process of self-understanding that develops through intimate conversations with people; conversations that employ images, text and videos. Through photography I am able to re-examine everything: who I am, what I think, what I feel, my education, society, religion.


I usually work with people I encounter on the street, or online. Rather than using my camera as a barrier or separation between myself and the subject, I share control of the medium – where, how and when I use my camera – giving freedom of expression to the encounter. They present themselves as they are, as they wish, without any imposition.
By making myself physically and emotionally vulnerable, by keeping open connection with the other, I enable
people express themselves freely, and to trust me with their vulnerabilities.
The final documentation is true, raw, real, sincere, transparent in the present moment, sometimes appalling.
Do we like what we see?
The camera is a mirror, the observer becomes the observed, the mirror the person reflected. My art practice is an investigation into the power of trust in human relationships.
Can our minds free themselves from habits they have cultivated: from unhelpful opinions, judgments, fears, attitudes and values? What is real?

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